L'Art du vivant
Multirécidiviste dans les Arts, en sérigraphie il a collaboré avec Doc Marteen en customisant la célèbre paire de boots coquée ainsi qu'avec le créateur Xuly Bet ; en danse il a travaillé avec le chorégraphe Radhouane El Meddeb et se prête volontiers au mélange de style quand il s'agit d'accompagner les tribulations constellées de Philippe Baudelocque. Électron libre, influencé par l'Art du vivant, il y a peu de choses que Smail Kanouté ne touche sans sans percer une brèche à travers une autre dimension...
Interview d'un artiste hors norme qui donne le vertige !
Bonjour Smail ! Avant de te poser quelques questions sur ton parcours, je voudrais savoir d’où te vient cette dévotion aussi physique que mentale pour l'Art ?
En fait cette dévotion aussi physique que mentale pour l'Art me vient du fait que je bégayais, je bégayais avant quand j'étais petit, du coup j’osai pas trop parler et la seule manière que j'ai trouvé pour m'exprimer bien c’était avec l'Art en faite, inconsciemment, je ne savais pas que ce que je faisais c’était de l'Art mais voilà. Je me suis mis à dessiner, à danser, et je me souviens aussi quand je chantais c’était le seul moment ou je ne bégayais pas, sinon dans la vie de tous les jours je bégayais. C’est l'Art qui m'a permis d'exister et de vivre comme j'avais envie de l’être. Je trouve que c'est dans l'Art où je vis le mieux. Pour moi l'Art c'est la rencontre avec les gens.
...je bégayais avant quand j'étais petit, du coup j’osai pas trop parler et la seule manière que j'ai trouvé pour m'exprimer bien c’était avec l'Art en faite, inconsciemment, je ne savais pas que ce que je faisais c’était de l'Art mais voilà.
Tu es graphiste, sérigraphe, plasticien . Tu es autodidacte ou tu as fait une école D'Arts appliqués ? Alors, moi j’ai étudié aux Arts Déco, l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris de 2006 à 2012, en graphisme. C'est là que j'ai appris le graphisme ; avant ça j'ai eu un bac ES au lycée Racine, j'ai fait une année de préparation à Paris 8 en candidat libre. La même année, j'ai pris des cours du soir à la mairie de Paris, j'ai appris la peinture, l’histoire de l'Art et j'ai tenté le concours pour les Arts Déco et je l'ai eu. Donc en matière de graphisme on dira que j'ai étudié aux Arts Déco, mais par contre pour la danse je suis autodidacte. J'ai appris à danser seul, avec des potes, voilà, au collège on allait s’entraîner au stade, au lycée on allait à la Défense, à la Villette, Richard Lenoir, et je m’entraînais souvent avec mon compagnon d'arme qui s’appelait Bréoué Naka, qui est un excellent danseur Hip Hop, mais qui fait des études de médecine, il veut devenir médecin, mais ce serait un énorme danseur s'il se lançait dans la danse ! En tout cas, a chaque fois que je le croise il a encore évolué, pour moi il a le niveau d'un pro ! Je suis aussi autodidacte en tant que plasticien parce que j'ai commencé à gribouiller, à dessiner quand j’étais petit, mais c'est après ma 3ème quand je suis rentré dans l'association Méharées, une association qui vient en aide aux enfants défavorisés à travers l'Art, que j'ai commencé à dessiner et à peindre avec un langage qui s'appelle le GLIF, un langage composé de symboles qui m'a permis de dessiner et peindre des tableaux. Ce langage a été créé à l’origine par Christine Lehot, présidente de l’association Méharées. Je me souviens de la 1ere expo qu'on a faite pour récolter de l'argent. On devait reproduire le tableau de Picasso « Guernica » sous différents styles, style constellation, manga, contemporain, renaissance et on l'a fait à l'atelier Picasso rue des Grands Augustins, vers Saint-Michel. On a fait cette expo dans l’atelier ou Picasso a peint cette toile là, c’était un honneur pour moi de faire ça. C'est ce qui m'a poussé à me lancer dans l'Art.
Alors, moi j’ai étudié aux Arts Déco, l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris de 2006 à 2012, en graphisme.
J'ai appris à danser seul, avec des potes, voilà, au collège on allait s’entraîner au stade, au lycée on allait à la Défense, à la Villette, Richard Lenoir...
Dans ton travail pictural, tes idéogrammes, me semble t-il, représentent des points cultuels référents à l'identité Malienne. Peux-tu nous en dire plus ?
Dans mon travail pictural, y a pas que des points référents à l'identité malienne, parce que je m'inspire de tout ! Je m'inspire de l'Art asiatique, de l'Art amérindien, de l'Art occidental. Tout ce qui est motifs m’intéresse. Je m’intéresse aussi beaucoup à l'Art aborigène, aussi, la plupart du temps je n'utilise pas de motifs malien, c'est très rare. Souvent les gens me disent : « Ah c'est de l'Art malien», bien non, mon inspiration me vient de l'Art chinois, indien, brésilien, aborigène. C'est un mélange. Quand je regarde mes motifs je ne pense pas forcement au Mali voilà. Après dans ma danse, là ok j'utilise des registres maliens.
Tes mentors dans l'Art ?
J'adore Kandinsky l'Art abstrait, j'aime beaucoup, Paul Klee, Chéri Samba, Caravage, Basquiat ! J'adore ce que fait Philippe Baudelocque, il m'inspire beaucoup parce que je trouve que son Art parle à tout le monde ; l'homme, la femme, la nature, les civilisations, la spiritualité, la science, il parle vraiment à tout le monde, c'est à la fois terrien et à la fois aérien, à la fois cosmique, à la fois matière, à la fois musical et pictural, il y a plein de motifs et j’adore çà ! Il m'inspire beaucoup. Sinon j'aime bien le Street Art, les Os Gêmeos, qui sont un un duo, des jumeaux brésiliens qui dessinent des énormes personnages sur les bâtiments.
J'adore ce que fait Philippe Baudelocque, il m'inspire beaucoup parce que je trouve que son Art parle à tout le monde ;
J'aime les Os Gêmeos, qui sont un un duo, des jumeaux brésiliens qui dessinent des énormes personnages sur les bâtiments.
Os Gêmeos
Dans la danse il y a Lil Buck qui m’inspire beaucoup, tout ce qui est flex, Pina Bausch m’inspire beaucoup parce qu'elle a réussit à créer une danse qui vient de soi, une danse ordinaire mais puissante qui vient de soi. Quand on voit ses danseurs danser on sait que c'est eux. Moi ce que j'aime dans la danse c'est quand elle est sincère et intuitive. Il y a la photo aussi Seidou keita, Malick Sidibé...
Dans la danse il y a Lil Buck qui m’inspire beaucoup, tout ce qui est flex, Pina Bausch m’inspire beaucoup parce qu'elle a réussit à créer une danse qui vient de soi
La danse c'est arrivé comment ? Tu as fait une école ?
Non, comme je disais , je n'ai jamais pris de cours c'est venu sur le tas. Je me souviens, le 1 jour qui m'a marqué en danse ; on était dans la cours de l'immeuble dans lequel j’habitai dans le 18e, on a fait un concours de celui qui allait faire le mieux le Moon Walk ! J’ai pas réussit à le faire, du coup ça ma donné envie de pousser la danse et du coup, je dansais pas mal dans le boom et les fêtes au lycée, jusqu’à mon arrivé aux Arts Déco. Les fêtes c’étaient ma salle d’entraînement. Je dansais pas comme ceux qui dansent depuis l'enfance. Les seuls moments ou je me donnais à fond, c’était dans les soirées, parque c’était les moments ou je rencontrais des gens, voilà. Les gens m'inspiraient beaucoup. La danse c’était des rencontres, on évolue en rencontrant, en regardant les gens, en copiant, en s'inspirant, en échangeant avec les gens, du coup tu découvres d'autres pas. Voilà, la danse c'est venu petit à petit comme ça, et de fil en aiguille, je suis devenu pro en 2011 en remplaçant un danseur dans la compagnie de Raphaëlle Delaunay, dans le spectacle « Bitter Sugar ». J'ai rencontré son frère quand j’étais en érasmus à Rio en 2011, quand je suis revenu à Paris, il m'a dit : « y'a ma sœur qui recherche un danseur » ! Il avait tellement aimé ma danse, qu'il en à parlé à sa sœur. J'ai passé l'audition et j'ai été pris ; j'ai donc fait une année de tournée en même temps que mes études dans toute la France avec des danseuses comme Asha Thomas, Sandra Sainte-Rose Franchine, Sonia Mvondo, Raphaëlle Delaunay et Chantal Loyal. Çà a été vraiment une très bonne expérience. J'ai fini mes études en 2012, je dansais un peu mais j'avais pas trop de projets pro, et en 2014, j'ai passé une audition au 104 de Radhouane El Meddeb pour son spectacle « Heroes ». Et là j'ai été pris, et c'est reparti. Je me suis dit c'est le moment où je me lance.
Du coup de 2014 jusqu'à maintenant on a travaillé sur le spectacle « Heroes » ! On a ouvert le spectacle au Panthéon le 14 et 15 avril 2015 ! On a été les premiers danseurs et danseuses à avoir dansé au Panthéon ! C’était magique, vraiment magnifique et du coup après, en parallèle, j'ai commencé à faire des performances avec des artistes comme Philippe Baudelocque et des performances personnelles. J'ai monté ma compagnie de 2016, j'ai présenté une performance avec Philippe Baudelocque au 104, et des performances personnelles. Dans le cadre des Nuits Blanches, en 2017, j'ai présenté une performance avec la Street Artiste Sifat accompagnée par Pierre-Yves Le Jeune et Batiste Darsoulant qui sont des musiciens. J'ai également présenté une performance à la carte blanche d'Oxmo Puccino à l'Institut du Monde Arabe en novembre dernier et ma première pièce à la Main d’œuvre « les actes du Désert ». Cette performance était vraiment personnelle, parce que c'est la seule pièce qui parle du Mali dans mes travaux, qui parle de l'arbre généalogique de mes parents, de la recherche de mes origines, de ma place par rapport à ma famille, c'est vraiment initiatique et je parle vraiment du Mali, par rapport à des pièces que j'ai pu faire ou des œuvres que j'ai pu créer.
on était dans la cours de l'immeuble dans lequel j’habitai dans le 18e, on a fait un concours de celui qui allait faire le mieux le Moon Walk ! J’ai pas réussit à le faire, du coup ça ma donné envie de pousser la danse et du coup, je dansais pas mal dans le boom et les fêtes au lycée, jusqu’à mon arrivé aux Arts Déco.
j'ai passé une audition au 104 de Radhouane El Meddeb pour son spectacle « Heroes ». Et là j'ai été pris, et c'est reparti. Je me suis dit c'est le moment où je me lance.
J'ai également présenté une performance à la carte blanche d'Oxmo Puccino à l'Institut du Monde Arabe en novembre dernier et ma première pièce à la Main d’œuvre « les actes du Désert ». Cette performance était vraiment personnelle, parce que c'est la seule pièce qui parle du Mali dans mes travaux, qui parle de l'arbre généalogique de mes parents,
Ta façon de te mouvoir dans l'espace, ta gestuelle révèle une maturité assez impressionnante . Qu'est-ce qui te donne autant d'assurance et d'aisance?
Ce qui me donne autant d'assurance et d'aisance c'est d’être au moment présent et d'improviser. L'improvisation c'est l'endroit ou je me sens le plus à l'aise, parce ce qu'à ce moment là je m'exprime moi et pas autre chose, c'est à ce moment là que je suis le plus sincère et tant que je suis sincère, j'arrive à danser, à transmettre quelque chose. Le jour ou je ne serais plus sincère et bien j’arrêterai ! C'est la sincérité du geste qui pour moi fait la qualité d'un danseur et c'est Radhouane El Meddeb qui m'a dit que ma danse était sincère et qu'il fallait que je garde cette sincérité, et voilà je m'amuse ! J'aime improviser, mais je peux aussi créer une chorégraphie, mais je pars toujours de l'improvisation, çà m'inspire beaucoup, et même quand je crée une chorégraphie, je me laisse quelques cases, quelques moments échappatoires pour toujours trouver d’autres choses !
L'improvisation c'est l'endroit ou je me sens le plus à l'aise, parce ce qu'à ce moment là je m'exprime moi et pas autre chose, c'est à ce moment là que je suis le plus sincère et tant que je suis sincère, j'arrive à danser, à transmettre quelque chose. Le jour ou je ne serais plus sincère et bien j’arrêterai !
Tu as des danseurs fétiches ?
Dans mes danseurs fétiches, il y a Yvann Alexandre qui a bousculé la danse moderne au niveau de la pop, la compagnie Pina Bausch qui m'a vraiment scotché et qui m'a rassuré sur le fait qu 'il fallait être sincère dans la danse, il y a Lil Buck qui m'inspire beaucoup, il est fort, après y'a la team Winkl, c'est une association qui organise des jams session au 104, donc t'as Willy, Link, Sahné, Lucie, Aston, Tito, Delphine, Colline c'est un bon groupe de danseurs. J'avoue que ces danseurs m’inspirent pas mal, après, tu as les Twins, Stéphane Deheselle et en ce moment, tu as la danse sud africaine qui m'impressionne beaucoup, j'ai pas de noms mais c'est pas mal !
il y a Lil Buck qui m'inspire beaucoup, il est fort, après y'a la team Winkl
Si je te dis, Maurice Béjart, Jorge Donn ?
Je connais Maurice Béjart, j'ai vu sa pièce qu'il a fait autour de l’œuvre de Queen et ce qui est marrant, c'est qu'il y a quelque temps j'ai tourné une vidéo avec Jean claude Wouters qui était un des danseurs de Maurice Béjart, qui est maintenant réalisateur et en faite on a fait une vidéo pour une marque de scénographie lumineuse pour les soirées, les DJ. Jorge Donn je connais pas... La musique adoucit les mœurs. Et le silence ?
En fait c'est vrai que la musique adoucit les mœurs, mais le silence... J'ai appris à aimer le silence parce que je suis né dans une famille où on est 7 enfants, donc il y avait un bruit perpétuel et quand j'ai commencé à avoir ma chambre, j'ai commencé à m'apprivoiser avec le silence et petit à petit, j'ai aimé le silence ; j'adore le silence. Pour moi le silence c'est tout aussi puissant et aussi doux que la musique, que les notes. J'ai même travaillé avec le silence. Pour moi danser sans musique ça ne me dérange pas du tout ! C'est pour ça que j'ai été pris pour le spectacle de
« heroes » de Radhouane El Meddeb , je suis arrivé avec ma clé usb, mais il n'avait pas d'ordinateur et pas d'enceinte, du coup je pouvais pas mettre ma musique, alors il m'a dit : « c'est pas grave tu danses sans musique » .. Ok pas de soucis. C'est la première fois que je dansais dans le silence, j'ai trouvé ça dingue, c’était vraiment sincère ce que je faisais, du coup j'ai été pris comme ça ! Et dans les « Actes du Désert », y'a du bruit et des paroles, mais j'adore les moments de silences . Dans le silence on ressent la vie plus fort, ou autant qu'avec de la musique.
J'ai même travaillé avec le silence, c'est à dire que pour moi danser sans musique ça ne me dérange pas du tout ! C'est pour ça que j'ai été pris pour le spectacle de « heroes » de Radhouane El Meddeb
Te sers-tu de la danse comme levier spirituel ?
Quand on rentre en transe on accède à une autre monde, à d'autres sensations, on est à la fois là et plus là, on se sent léger et à la fois lourd, c'est bien pour ça que j'adore danser. Bon pas forcement pour rentrer en transe. Mais je t’avouerai que je rentre de moins en moins en transe, plus je vieillis et moins je rentre en transe. Plus jeune, étant au lycée je rentrais tout le temps en transe et c’était magnifique ! Je me souviens des moments de partages avec les gens c’était waouhhh. Voila quand tu rentres en transe t’arrive à toucher l'infini comme dirait un ami qui s'appelle Tristan
Pradelle, il m'a dit : « quand tu danses tu es à la fois dans le présent, mais tu es à la fois avec les ancêtres, c'est le présent et l'ancestrale ».
Quand on rentre en transe on accède à une autre monde, à d'autres sensations, on est à la fois là et plus là, on se sent léger et à la fois lourd, c'est bien pour ça que j'adore danser.
Tu écoutes quoi comme musique en ce moment ?
En ce moment j’écoute Bonobo, j'aime bien ce qu il a fait comme album qui s'appelle
« migration », pour moi sa musique c'est un voyage. J'adore ! Au niveau rap Kendrick, J - Cole, j'écoute aussi Toumani Diabaté et son fils aussi Sidiki Diabaté et j'aime bien ce qui est afro trap et tout ça, je trouve que c'est un bon délire, avec les MHD , les Wizkid, la danse sud africaine, le Ghana, les ghanéens sont très forts, les nigériens aussi, mais j’écoute du rap, du rock de l’électro, musique spirituelle, musique bizarre aussi ! Les rencontres me permettent de m'initier à des musiques que je connais pas, et j'aime danser sur des choses que je connais pas.
Bonobo : Break Apart (feat. Rhye)
Toumani Diabaté - Cantelowes live at El Real Alcazar
MHD
Grand honneur fait au Mali, l'Institut du Monde Arabe pour ses 30 à laissé carte blanche à Oxmo Puccino, et en même temps t'a concédé un espace de liberté pour une performance scénique en tant qu'auteur est interprète . Que retires-tu de cette expérience ?
C'est un honneur d'avoir été choisis par Oxmo Puccino, parmi des centaines et des milliers de projets, parce qu'en faite avec Oxmo on s'est rencontrés plusieurs fois dans le métro et on a sympathisé comme ça,à chaque fois qu'on se voyait on discutait sur le chemin, et ça m'a fait plaisir de le revoir à cette endroit là et d'enfin lui montrer ce que je faisais et quand il est arrivé bien je faisais ma performance qui parlait de ma famille. Quand j'ai fini cette performance, je suis allé le voir, et il m'a dit franchement c'est très profond, très poétique, Bravo ! Voilà donc ça m'a suffit, ça ma' touché, et je suis vraiment content d'avoir fait cette performance à l'Institut du Monde Arable qui est un grand lieu. C’était une grande expérience parce que j'ai aussi rencontré des artistes intéressants comme Loup Blaster , Laura DEFRETIN et Brandon MASELE , il y avait de l'Art culinaire,de l'Art graphique, c’était vraiment cool !
J'ai vu une photo de toi pour la marque pionnière de street wear Française « Hardcore session » ou tu es en lévitation sur un objet bien identifié ! So, si je te dis « tricks » ?
La photo que j'ai faite pour la marque HS. Je ne fais pas de skate, mais j'ai quand même traîné avec des skateurs, deux de mes frères étaient skateurs avant, et aussi j'ai fait du parcours avec les Yamakazi, alors le trick ça me parle, pas au niveau skate, mais au niveau parcours ; J’étais aussi content de rencontrer Belka qui m'a ouvert les porte de son atelier, de sa marque, et ça m'a permis de collaborer sur une série de T-shirt . Mais avant, je me suis essayé au parcours avec les Yamakazi c’était génial, vraiment top. On avait fait un projet avec eux quand j'étais aux Arts Déco en 2ème année, et on devait imaginer un lieu dédie à l'Art du déplacement, donc pendant un mois on s'est immergés à Évry avec eux, à s’entraîner tous les jours, à les écouter et ils sont devenus de bons amis !
j'ai fait du parcours avec les Yamakazi, alors le trick ça me parle, pas au niveau skate, mais au niveau parcours ;
Un film ou doc que tu conseillerais ?
« I Am Not Your Negro » de Raoul Peck qui est sortie y'a quelques mois . C'est une beau documentaire sur la ségrégation aux Etats-Unis, le racisme, mais il interroge et ça s'adresse au monde entier. C'est un film fort !
Un livre pas trop relou qui se li vite ?
Le seul livre que j'ai lu vite dans ma vie, c'est « l’Alchimiste » de Paulo Coelho . Quand j'ai lu ce livre, j'ai eu des révélations, j'ai compris beaucoup de choses, que j'avais plus ou moins compris de manière inconsciente, mais du coup ça m'a parlé directement. J'ai pu matérialisé l'idée de signes qu'il y a dans la vie, au niveau des rencontres, des connections d’énergie.
Est-ce que Smail Kanouté s’arrête de temps en temps ?
Smail Kanouté aimerait bien s’arrêter de temps en temps. Si il continu comme ça, il va se faire bobo, car il use beaucoup son corps. Smail kanouté voudrais bien s’arrêter des fois, mais s'il voulait s’arrêter, il faudrait qu'il aille se cacher dans un endroit tranquille où il n'ait pas de tentation de créer. Pour l'instant il a 31 ans, il est encore jeune, mais il doit faire attention, parce que cette année en 2017, je me suis pas mal blessés, donc là ce sont des signes, du coup faut que je fasse de plus en plus attention, mais d'un coté j'ai la chance aussi d'avoir pas mal de sollicitations et de rencontrer des gens qui veulent bosser avec moi et moi, j'ai aussi envie de bosser avec eux, du coup je ne m’arrête pas, j'ai beaucoup de projets en tête, j'en ai fait pas mal, pas dans la quantité mais au niveau de la qualité, j'ai la chance de pouvoir bosser avec les gens et construire un univers qui me corresponde, se poser c'est compliqué.
en 2017, je me suis pas mal blessés, donc là ce sont des signes, du coup faut que je fasse de plus en plus attention,
Un petit conseil philosophique ?
Ce que j'aime bien dire au gens, c'est vivez au moment présent, le jour ou j'ai appris cette notion de vivre le moment présent, bien ça a changé ma vie et j'applique cette philosophie tous les jours, c'est pas facile tous les jours, mais tant que l'on est dans le présent. Ouais vivez au moment présent, tant que vous êtes sincères avec vous, vous pourrez faire ce que vous voulez !
Merci de n'avoir fait découvrir cet artiste et d'autres , moi qui n'y connait rien à l'univers de la danse j'ai trouvé les vidéos d'une grande qualité, d'une immense poésie, un petit rêve de quelques minutes Encore...