FDY PHENOMEN ☥ FLAMBOYANT is the New Black !
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@ Alrh, les choses se font ainsi, au gré du vent et des vagues urbaines qui loin de nos îles continuent à écumer fiévreusement et nous projeter dans d'autres flow toujours plus prolixe, inhérente errance remuante propice à se réinventer.
Ce matin, j'ai trouvé la ville moins braillarde, presque plan-plan, attendant sans diablerie météorologique que je la rejoigne, une sensation de je ne sais quoi lovée dans ses filets bizarrement alignés en une rangée d'étoiles bien dociles, et ce soleil....
Je l'ai rapidement croisé au Vernissage du graffeur LASK TWE. En terme de crédibilité, je dois avouer que ça à du bon de se balader avec un bon vieux grassouillet objectif autour du cou . Ça facilite également les demandes de contacts. Avec l'assurance d'un joueur de poker , j'ai donc réussi à lui balancer 2 mots utiles (preuve ci-dessous) pour rabioter ses coordonnées et mission accomplie, décamper sourire invisible vissé aux lèvres.
Aujourd’hui (pour preuve), j'ai rendez-vous à Pigalle, mon QG préféré. L’accès par l'entrée Guimard et la grande enseigne où de loin on peu lire en grosses lettres capitales blanches METROPOLITAIN sur fond rouge éclatant sont sublimes !
Je remonte l'avenue de Clichy jusqu'à l'encoignure côté impair de la rue des Martyrs allant jusqu'au vieux Montmartre. Pile-poil à l'heure au pied de l'immeuble ou sa team et lui ont leur bureau. En langage cellulaire, je le textote. Décontracte, il vient à ma rencontre m’enjoignant à le suivre.
On arrive dans un loft désaffecté, mais pas trop, open space étalé sur 2 niveaux sentant bon le Business Art Indépendant. Il me présente à son équipe, bonjour, bonjour, bonjour .. parle de mon blog « bien rempli », une formule plutôt encourageante.
Et nous voila, d’abord installés sur une terrasse à ciel ouvert, pour finalement atterrir dans un bureau, plus cocon. Cool un divan ! De suite, je renifle la belle occaz pour une séance hyperbolique d'égo psychologie appris sur le tas, perchée au sommet d'un arbre retenant l’histoire par des racines ajustées à une cime flamboyante, celui du monde nouveau, sans mode d'emploi, son monde à lui ou le notre, question de feeling ou de perception.
Une tasse de thé sans sucre pour moi, un café pour lui .. on commence par quoi alors ? Présent ou passé ? En psychanalyse (même celle de comptoir), en principe, il y a toujours un ordre.
BACK IN THE DAY
Quand on n' a pas la carrure d'Atlas, et bien c'est pas une infirmité, enfin presque...
OUUFFFF, résume avec exactitude la sensation que nos neurones envoient à notre cervelet, attention « hight voltage », sous l'effet vies multiples dans une même vie.
Parole de non-scout, FDY PHENOMEN n'a pas usurpé son blase..
Un parcours aussi volubile que l’abondance des mots que le poète claque avec la spontanéité désaliénée de celui qui à vécu les prémices d'un mouvement dont on connaît la force aujourd’hui.
Les années 90 où l'apogée des labels indépendants qui fleurissent et produisent à tour de bras des pépites non pressurées. En background, une belle brochette de gouailleurs dont le charisme se mesure déjà à l’époque se retrouvent lors de collaborations, autour de feat, sur des albums, compiles, ou en concerts. On est au balbutiement de quelque chose qui grandit et prend chaque jour une ampleur dont les artistes eux-mêmes ont peu conscience, honnis par une audience dépassée et des media adoubés par les grosses majors ou classés parmi les plus « disruptifs » mais en retard sur 4 round. Désolée, mais la France quoi !*
FDY, sillonne sous tous ces angles les artères de cette néo-parenthèse diachronique ; plus communément appelée « l'âge d'or » du hip-hop français !
Repéré par Joey Starr qui après la dissolution de NTM cherche à remplir son escarcelle de très bons, sans surprise, on le retrouve sur le Volume 1 du label B.O.S.S. en 1999, DJ Spank aux affaires, avec le titre « le flow, la vibe & ma vérité » dès lors, les feat et les collaborations s’enchaînent à un rythme effréné, notamment avec cette apparition sur la compilation
« Sachons dire non II » qui lui vaudra une signature chez EMI et dans la foulée, de sortir l'année d’après son 1er album « Ça d'vait arriver » . Le projet est réalisé sous bonne escorte, avec des limiers de la première heure parmi lesquels, Djama Keita, Joey Starr, Negg marron...(liste non exhaustive) et un certain tonitruant MC Jean Gab'1 envoyant la sauce sur un « J'm'en Fous » taillé sur mesure, clin d’œil à son mortel et galvanisant « jt'emmerde ».
J'appelle Gab'1 , je lui dit : « j'ai un son, je veux que tu me vannes ! » , et l'a j'ai Gab'1 qui au vu des liens qu'on entretien depuis des années est totalement perplexe.. c'était pas commun comme situation, en même temps ça ne peux que te toucher...
L'album (cas malheureusement pas isolé), pour de nombreuses raisons, comme celles évoquées quelques lignes plus haut*, malgré l’évidence de la performance artistique, sa tonalité à l'avant garde (qualité de la production, puissance des textes et des flow des feat), ne bénéficiera pas de l'élan nécessaire à le propulser au delà des frontières du succès.
FDY aiguise sa cuirasse et collabore avec les artistes les plus juteux de la scène hip-hop, apportant tour à tour son flow et sa prestance poétique sur les tournées de MC Gab'1, Diam's et Joey Starr pour ne citer qu'eux...
« Qui peut tuer la rage d'un assassin ? » Sort en 2011. Un EP Majeur, étoffé de 17 titres, avec des featuring de Maj Trafyk, Djama Keita, Singuila, Médhy Custos, mais aussi de Soldat Yaya sur le titre « Les Magiciens » partagé avec Eben dont on retrouve l’empreinte en tant que sound designer sur une bonne partie des titres phares..
Petit chef d’œuvre sur patte, estampillé 100% Rap indé avec un côté insurrectionnel clairement assumé, cet opus extrêmement grave et frontal est un uppercut révélateur des turbulences qui agitent la société à tous les étages. A l'instar du titre « Narcocratie », aussi lucide que violent renvoyant a l'envers du décors de la drogue, chaque morceau à qui sait aller jusqu'au bout blesse au bas-ventre. La hargne y est totale comme celle d'un dernier combat, à vif ! Mais est-ce bien le dernier ?
« Narcocratie », c'était l'occasion de parlé du mécénat qu'engendre la vente de la drogue, c'est fou quand tu penses à tout ce que ça peu générer.. l'art, l'industrie de la musique, la politique, tout y passe... toi, tu fais vivre ta famille avec cet argent ... c'est violent, archi violent, sans parler de la question éthique qui te hante. Les gens ont l'analyse facile, il pense que vendre de la drogue c'est facile... faire de l’argent facile.... C'est violent, compliqué à vivre. J'avais besoin de me dédouaner de ce passé et aussi d'extérioriser ce truc infernal.. Aujourd’hui, je ne veux plus en entendre parler...
Il n'en reste pas moins que 2012 est une année charnière pour l’artiste, qui, après avoir fait un tour complet sur 2 décennies, trouve le « HIP HOP » aussi asthénique qu'un mauvais remake de Godard. « Viens pas me Compliquer », extrait de la Digitape The Prequel, saupoudré par
« J'emmerde Les modes » énoncent sèchement son refus de revêtir les habits du diable, ne-serait que son chapeau.
Je ne suis pas un doux rêveur. L'argent c'est important, mais pas à n'importe quel prix, pour faire n'importe quoi.
L'ennui naquit un jour de l'uniformité... A ce stade du jeu, sans en avoir au préalable formulé le dessein, il opère en toute conscience un virage à 360°.
Riche de plusieurs vies déjà incarnées dans celle-ci, il rejoint LA FABRIQUE ROYALE, et devient le coordinateur d'un vivier hors norme, mélangeant actions culturelles et projets de musiques urbaines.
J'ai fait le tour de tout, je me faisais chier, je trouvais que le le hip-hop était à bout de souffle à tous les niveaux et aussi braqué dans son évolution en France. Y'a pas de désaveux dans ce que je dis, mais quand ta respiration et tes idées sont saturées...
…depuis quelques années maintenant, on organise plein d’événements culturels, des spectacles, des expo.. on est aussi sur des actions moins académiques, comme par exemple avec la French Freerun Family , des mecs dans la lignée des Yamakasi qui perform dangereusement en milieu urbain. On est même en train de monter une école !
Vous l'aurez compris, les cases sont faites pour les ….... OYEZ OYEAH, à tous les outcast
« put your hands up in the air... » désormais, à l'aube du 21e siècle, avoir plusieurs casquettes n'est plus un délit!
“Celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir.”
Walt Whitman
Flamboyant (définition personnelle) : arbre magique, mon sud aux racines comme les mains d'une mère veinant la terre, tronc large et robuste, mais que je peux envelopper de mes petits bras et encore avec eux, de branches en branches escalader et m 'agripper à ta canopée auréolée encore plus douce et plus chaude que celle des plumes du phœnix en plein vol...
FLAMBOYANT, c'est le titre du nouvel album de FDY PHENOMEM. Loin de la frénésie urbaine, juste le bruit des vagues, la chaleur d'un coucher de soleil et l'odeur de la mer... Mais qui peut se fier à la fausse tranquillité d'une carte postale... les Morlocks ne sont jamais bien loin !
Duplicitement épaulé à la prod par EBEN, FDY à fait le « NECESSAIRE » et signe en lumière rouge orangé un master piece, aussi dosé qu'un « They Reminisce Over You »...
En parcourant l'album, rien de ce que vous entendrez ne vous renverra à ce que vous avec déjà écouté auparavant, et pour cause, sans vous en rendre compte (ou le contraire) vous venez d'initier un rituel de passage.
Sans exagération, bienvenue dans le MONDE NOUVEAU !
Un monde nouveau, essaimé de punchine explosives plus que jamais désinhibées où on retrouve la vision acérée et baudelairienne du PHENOMEN AU MIC intact , appuyé par les feat de
Maj Trafik et Tiwony.
Flow assidu, attitude invariablement frontale, phrasé toujours incisif, et une poésie en perpétuelle refonte, circulant de titre en titre sans jamais dévoyer le filament, avec au contrôle EBEN pour une chirurgie cardiaque opérée sur une palette de sonorités alternatives sans l’hombre d'un bafouillis. Boites à rythmes, trip hop planante greffée acid house, steel band, dub, chouval baw martiniquais, avec flûte en bambou et Ka ... Rum-bum-bum-bum... du lourd !
Mon oreille à peut-être parfois pu perdre son latin, mais jamais sa propension à évaluer l'amplitude de la tuerie.
La réflexion commence en 2016. Je me questionnais, j'avais envie d'affirmer mon coté atypique, être enfin moi et tout ça correspond à la naissance de mon dernier.. Eben était franchement partant, et a saisit qu'il fallait que la tonalité musicale soit en rupture avec ce qu'on avait déjà fait où les tendances. Il s'est mis à excaver des dissemblances musicales pour affûter et faire de ce projet quelque chose de spécial...
Dès l’origine du projet, plane l'influence décomplexée du styliste Kongolais Natty Kongo, quant à sa façon de réinventer la mode en frottant les codes et symboles culturels aux nouvelles donnes de la vraie vie , mais également celle du chanteur et flûtiste martiniquais Eugene Mona.
L'effet eurêka !
J'avais des idées saugrenues pour le titre, je voulais quelque chose qui me définisse sans me réduire, il fallait un truc profond, enveloppant et aussi vivant... Je pensais à Eugène Mona, au fromager.. puis là, j'ai eu un flash... le flamboyant
L'arbre magique, celui qui contient et qui donne, celui qui rassure et rappelle, celui qui nourrit et féconde, celui qui enfante et reprend, celui qui questionne et enivre, celui qui brûle et qui rit, celui que de loin on aperçoit.
MONDE NOUVEAU,
FLAMBOYANT,
A écouter au casque (ou pas), volume au MAX !
Copyright CC 18.
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